Saturday - November 22, 2003

A long diagonal

White bishops and black pawns
Une longue diagonale - Fous blancs et pions noirs

We are driving lickety-split in a diagonal across South Africa to Port Elizabeth through landscapes that are so diverse and ever-changing. On our way, we take breaks in several cities and towns and witness everyone of every color dutifully fulfilling their roles.
* Who works at the gas station, sweeps off the streets, and works in the fields? ....
* Who works in the banks, behind the cash registers and drives the cars waiting for gas at the gas station?....
(answers at the end of this section)

So, as we drive the breadth of South Africa from Prieska to Port Elizabeth, another aspect of this blatant division of race is that no blacks come up to us to talk. It is the first country in all of Africa in which this happens, and we miss it. When we finally begin approaching and trying to talk with black locals, it is usually several minutes of discomfort before they begin to trust the interaction. In many cases it seems a huge relief for them to hear whites condemning racism and Apartheid.

As for a few of the many conversations I had with the privileged class, it went like this [sic]:

* After small talk with a woman in a convenient store, she began a 15 minute diatribe insisting, "The blacks - they don't work. We give them money and they pour it down their throats! We came and built them a great country and now they want us out. But I swear, come back in 10 years and they will have ruined it all and come cry to us to come back and save them." I think I looked like a zombie staring at her. I didn't even speak I was so dumbfounded. "Ok, thanks for the Wonderbread", was about it as I went out the door.
A few days later at a grocery, another woman yammers, "We came here and built all the schools, the roads, the farms, and made this country what it is. Now they want to take it all for themselves..." Mmmmm, Hhmmm, I'm beginning to see her point. Yea. Pierre and I have been counting the number of blacks driving on the roads over several days and find that about 1 in 100 people on the road are black drivers. Thanks for the roads whitey! I think what this woman was trying to say is that, 'the whites built all the roads with the free-labor of the black man, and then through further oppression, made sure that he was unable to use those same roads... which is true for the better schools and health care facilities too'... She just got her words mixed up.

The whites came to South Africa, enslaved the native people, and then took up the full-time, hyper benefit-packed job of occupiers. All this hate comes from fear of having to relinquish power, especially to a people you've oppressed for centuries. Oh man, I'd be bloody scared too. Maybe we should turn the whole world over to Canada, and maybe Sweden. They don't mess with anyone and no one messes with them. What are they doing up there?
Remember the song that was up for a Oscar in the U.S. a few years ago?
"Blame It On The Canadians!?!"

Nous conduisons à toute allure le long d'une diagonale à travers l'Afrique du Sud jusqu'à Port Elizabeth à travers des paysages tellement divers et qui n'arrêtent pas de changer. Sur notre route, nous faisons des pauses dans plusieurs villes et villages et constatons que tout le monde dans chaque couleur remplit parfaitement son rôle.
* Qui travaille à la station-service, balaye les rues, et travaille dans les champs? ...
* Qui se trouve dans les banques, derrière les guichets, et dans les voitures à la station=service? ...
(les réponses à la fin du chapitre)

Donc, alors que nous conduisons sur toute la largeur de l'Afrique du Sud de Prieska à Port Elizabeth, un autre aspect de cette flagrante divisions des races, c'est qu'aucun noir ne vient nous parler. C'est le premier pays d'Afrique où cela arrive, et ça nous manque. Finalement quand nous commençons à approcher et essayer de parler avec les noirs du coin, c'est d'habitude plusieurs minutes de mal-à-l'aise avant qu'ils ne commencent à avoir confiance dans l'interaction. Dans beaucoup de cas, ça semble être un immense soulagement pour eux d'entendre des blancs condamner le racisme et l'apartheid.

Concernant quelques unes des nombreuses conversations que j'ai eues avec la classe privilégiée, ça s'est passé comme cela (sic):

* Après quelques bavardages avec une dame dans une épicerie, elle commence un sermon de 15 minutes en insistant: "Les Noirs - ils ne travaillent pas. Nous leur donnons de l'argent et ils se l'envoient derrière le collet! Nous sommes venus et leur avons construit un pays magnifique et maintenant ils nous veulent dehors. Mais je promets, revenez dans 10 ans et ils l'auront fichu en ruines et viendront pleurer pour que nous revenions les tirer de là". Je pense que j'ai du avoir l'air d'une zombie en la regardant. Je n'ai même pas prononcé une parole tellement j'étais éberluée. "Ok, merci pour le pain de mie" et j'ai pris la porte.
Quelques jours plus tard dans un magasin, une autre femme se plaint: "Nous sommes venus ici et construit toutes les écoles, les routes, les fermes, et fait de ce pays ce qu'il est. Maintenant ils le veulent tout pour eux..". Mouais, je commence à voir son point. Ouais. Pierre et moi avons compté le nombre de noirs qui conduisaient sur les routes sur une période de plusieurs jours et nous avons trouvé qu'à peu près 1 conducteur sur 100 est noir. Merci pour la route, le Blanc! I pense que ce que cette femme essayait de dire, c'était: "Les blancs ont construit toutes les routes avec la main-d'oeuvre gratuite des noirs, et ensuite par une oppression plus profonde, se sont assurés qu'ils ne pourraient pas utiliser ces mêmes routes... ce qui également vrai des écoles et des centres de santé...". Elle s'est juste mélangée dans les mots.

Les Blancs sont venus en Afrique du Sud, réduit les autochtones en esclavage, puis se sont installés dans la position d'occupant à plein-temps avec avantages en or. Toute cette haine vient de la peur d'avoir à relâcher son contrôle, surtout au bénéfice d'un peuple que vous avez opprimé pendant des siècles. Mec, j'aurais une sacrée trouille moi-aussi. Peut-être qu'on devrait confier le monde entier aux Canadiens, ou peut-être aux Suédois. Ils ne cherchent de noises à personne et personne ne les ennuie. Qu'est-ce qu'ils font là-haut? Vous vous souvenez de cette chanson qui était nominée pour un Oscar aux Etats-Unis il y a quelques années? "Blame it on the Canadians!?!" (Y-a-qu'à accuser les Canadiens!)

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