Dream the normal & live the absurd
We'll do it "inch'Allah"
Rèver l'ordinaire et
vivre l'absurde - Ce qu'on fera inch'Allah
Yesterday we attempted a 3-day, difficult piste from
Djanet to Tamanrasset. But we, aside from not being good riders in deep sand, were
over-loaded and our bikes sank in the desert. So after several miles of sand, and my
getting stuck, we decided to let Lorenz continue alone and for us to take the
asphalt.
Perhaps the greatest lesson Africa might give me is to have some humility,
accept my limitations, and hopefully destroy a chunk of my ego and to shrink it to a
manageable size. It takes alot of energy to feed that thing. On the flip side, that same
ego is in part responsible for pushing me to accomplish and experience many incredible
things in my life.
The piste we attempted was 400 miles long, the asphalt we must
detour on is 2000 miles long! No choice. We drove out of the desert and into 5 days of
constant riding. At one town there was a scheduled convoy, because bandit activity is
still active in some areas of Algeria. We were to be at the military post at 7 am sharp.
We arrive punctually and are told, "Mmm, maybe around 8 a.m. the escort will be here". We
wait. 8 a.m., 9:30 a.m. Semi trucks are backed up out of eyesight, and 100 truckers wait.
I am the only girl and its fun talking with them and hearing trucker stories. 10 a.m. "We
dont have radios so you'll just have to wait. Maybe before 12 noon". At 12:30, "Well,
doesnt look like there will be an escort today, better come back tomorrow at 7a.m." We
start to leave full of depressaroma and the officer says, "Maybe you should wait a little
more." Ok, now we have been sitting waiting for 5 1/2 hours. All the trucks begin to
leave past the guard and we ask if we can leave too. The answer is an absolute NO. Tanker
trucks (petrol) and tourists are Algeria's precious commodities and it is obvious they do
everything to protect them. Us and the petrol trucks stay.
In bad heat and downwind
from a dump, I climbed on my motorcycle, put a towel on my head to hide from the flies and
was falling asleep in the heat when we heard,"The escort is here. Move out. Go go go".
This is a beautiful example of bureaucracy and how things are done in Africa. It
exemplifies the often said phrase,"In Shallah" which means, 'If Allah wishes'.
After 5
days of travel we arrive in Tamanrasset at 7 pm. We drove 500 miles today. My knees and
ass are in serious pain. Pierre can't walk and wraps toilet paper all around his feet. The
road was completely destroyed in places by the rivers. Tamanrasset is population
50,000-100,000 (no one really knows populations) and we splurge on a shmancy hotel room
with private terrace and a modern toilet for a whopping $20/night. (1600 dinars local
currency). A typical dinner for two costs $7 (2 salads, 2 entrees, 2 desserts and mineral
waters) there are never menus and the meal total is given when you have finished.
Another option is to travel with 150 other tourists and get crammed like chickens
every night into a sardine can.
I cant image the noises, foot odor and
'other smells' that get shared in here at night.
Tonight we drove my moto in town.
People bug out when they see a female driving, but double so when Pierre is on behind me.
We stop and walk and are followed by a boy with no shoes and torn clothes who asks for
money. Most kids who beg are cheerful and want to shake your hand, but he is different.
Very sad, not insistent and looked beaten down. We declined him and walked on to eat and
shop for food. 3 hours later we returned, and there he was, sitting by the bike waiting
for us. He said both his parents were dead when Pierre asked where they were. Pierre gives
him some money, and he says thank you, and turns and walks off. He really stuck in my
mind, his youth, and how empty and sadness glared from him. Receiving money in no way made
him happy, it probably just meant some bread for the evening but no relief from tomorrow.
Tomorrow we will look for a truck to carry our luggage across the Sahara, so we can
ride our motorcycles. Its an incredibly lofty belief that we can do it, but by now we are
used to crashing and of course, dripping wet sweat.
J'ai
fait un rève la nuit dernière que j'étais en sortie avec un garçon bien blanc et
typiquement Américain, et nous étions au centre commercial pour acheter des verres
correcteurs pour sa grand-mère. Je me suis marrée, voyant que ceci était une tentative de
mon inconscient de se focaliser sur quelque chose de familier et facile à
assimiler.
Hier nous avons tenté une piste difficile de 3 jours entre Djanet et
Tamanrasset. Mais, à part le fait que nous ne sommes pas de bons motards dans le sable
mou, étions surchargés et nos motos s'enfoncèrent dans le désert. Alors après plusieurs
kilomètres dans le sable, et après m'être faite bloquée dans le sable, nous avons décidé
de laisser Lorenz continuer seul et pour nous de prendre l'asphalte.
La plus grande
leçon peut-être que l'Afrique puisse me donner est l'humilité, accepter mes limitations,
et si possible détruire un morceau de mon ego pour le réduire à une taille gérable. D'un
autre côté, ce même ego me conduit à accomplir et vivre un tas de choses
incroyables.
La piste que nous avons tenté était longue de 600 kilomètres, le détour
sur l'asphalte fait 3000 kilomètres. Pas le choix. On s'extrait du désert pour entamer 5
jours de conduite continue. A l'une des ville se trouve prévu un convoi, parce que les
bandits sont toujours en activité en Algérie. Nous devons être au poste militaire à 7
heures du matin précises. On arrive à l'heure et on nous dit "Hmm, peut-être vers 8
heures l'escorte sera là". On attend. 8 heures, 9 heures 30. Les semi-remorques
s'alignent à perte de vue et une centaine de camionneurs attendent. Je suis la seule
fille et c'est marrant de leur causer et entendre leurs histoires de routiers. 10 heures:
"Nous n'avons pas de radios, il vous faut just attendre, peut-être vers midi". A midi
passée, "Euh, on dirait qu'il n'y aura pas d'escorte aujourd'hui, il vaut mieux revenir
demain matin à 7 heures". On commence à partir tout déprimés et l'officier dit "Peut-être
vous devriez attendre un peu plus". Ok, maintenant on a déjà attendu 5 heures et demi.
Les camions commencent à contourner le poste de garde et nous demandons si nous pouvons
partir aussi. La réponse est un NON catégorique. Les camions-citernes et les touristes
sont les biens les plus précieux en Algérie et il est clair qu'ils font tout pour les
protéger. Nous restons avec les camions d'essence.
Sous une chaleur pénible et dans le
vent d'une décharge, je monte sur la moto, me mets une serviette sur la tête pour me
cacher des mouches et commence à m'assoupir quand nous entendons: "L'escorte est là,
allez-y maintenant, allez, allez allez!". C'est un superbe exemple de bureaucratie et de
la manière dont les choses marchent en Afrique. Ça reflète bien la phrase si souvent
entendue "inch'Allah!" - "si Dieu le veut!".
Après 5 jours de voyage, nous arrivons à
Tamanrasset à 7 heures le soir. On a conduit plus de 700 kilomètres aujourd'hui. Mes
genous et mon cul sont sérieusement meurtris. Pierre ne peut pas marcher. La route était
par endroits complètement détruite par les oueds. Tamanrasset a 50.000 ou 100.000
habitants (personne ne connait les populations des villes ici) et on s'est offert une
chambre toute zaze avec terrasse privée et chiottes modernes pour le prix exhorbitant de
20 euros la nuit. Un dîner pour 2 typique coûte 7 euros (2 salades, 2 plats, 2 desserts
et de l'eau minérale). Il n'y a jamais de menus et le total vous est donné quand vous
avez fini.
L'autre option, c'est de voyager avec 150 autres touristes et se faire
entasser chaque nuit comme des poulets dans une boite à sardines.
J'ai du mal à imaginer les bruits, odeurs de pieds et
"autres" odeurs qui sont partagées dans ce machin toutes les nuits.
Ce soir, nous
avons conduit ma moto en ville. Les gens tombe déjà sur le cul quand ils voient une femme
conduire, mais encore plus quand Pierre s'assied en passager derrière moi. Nous nous
arrêtons et marchons suivis par un gamin sans chaussures et aux habits en lambeaux qui
demande de l'argent. La plupart des gosses qui font la manche sont souriants et veulent
te serrer la main, mais celui-ci était différent. Très triste, vraiment pas insistant et
l'air abattu. Nous lui fîmes signe que non et nous avons continué à marcher pour chercher
à manger et faire des courses. 3 heures plus tard, on revient et il était là, assis près
de la moto en nous attendant. Quand Pierre lui demande où sont ses parents, il répond
qu'ils sont morts. Pierre lui donne de l'argent, il dit merci et s'éloigne. Il m'est
vraiment resté en tête, sa jeunesse et combien le vide et la tristesse se dégageaient de
lui. Recevoir de l'argent ne le rendit heureux en aucune façon, ça voulait probablement
dire du pain pour le soir mais pas de répit pour le lendemain.
Demain nous chercherons
un camion pour transporter nos bagages à travers le Sahara, de manière à conduire nos
motos à côté. C'est incroyablement présomptueux de croire que nous pouvons le faire, mais
nous sommes déjà bien habitués aux plantages et aux sueurs froides.