No capitalism for the Africa
How can you fill your basket with tomatoes?
Pas de capitalisme pour l'Afrique? Comment remplir son panier de tomates?
We leave Dar Es Salaam, and drive
across dry, flat bush area. This stretch of 2 hours is charcoal land. Every 3 kilometers
or so we see a small village selling absolutely nothing but charcoal. You might inquire,
"Why doesn't someone sell, say, baskets or bananas??" But we see this phenomenon almost
every country we have visited since Niger. Entire villages sell nothing but tomatoes,
sometimes even 5-10 villages in a row over the period of an hour will sell only tomatoes.
In other areas it's onions, and then for the next several villages, we will see only woven
baskets. Why? We ask around and are told that competition is looked down upon. No one is
supposed to get ahead or do better. Most villages DO sell many things, but in the smaller
hut villages it is usually dominated by one product or crop. This scenario is
geographically scattered and not consistent through any one country. Perhaps a village
chief for religious or other reasons doesn't want jealousy and competition among his
people. Or perhaps they just love tomatoes...
Thats ok. The rest of the world has enough
competition to sink a tanker, and I think we can do with less of it anyway. And though no
government would admit it, there are many a people who could learn a thing or two from
Africa where the quality of life is in some areas, so rich and deep.
Time to
say goodbye to Tanzania.
"kwa heri!"
Nous quittons Dar
Es Salaam et traversons une plaine sèche et couverte d'arbustes. Pendant 2 heures sur
cette route, c'est le pays du charbon. Tous les 3 kilomètres environ, nous voyons un
village qui ne vend rien d'autre que du charbon. Vous pourriez demander "Pourquoi
quelqu'un ne vendrait-il pas, disons, des paniers ou des bananes??". Mais c'est un
phénomène que nous voyons dans presque tous les pays depuis le Niger. Des villages entiers
ne vendent que des tomates, quelque fois même 5 à 10 villages d'affilée sur une période
d'une heure ne vendent rien d'autre que des tomates. Dans d'autres endroits, ce sont les
oignons, et ensuite dans les quelques villages suivants, nous ne voyons que des paniers en
osier. Pourquoi? Nous demandons à la ronde et on nous explique de la concurrence est
méprisée. Personne n'est supposé mener ou faire mieux. La grande majorité des villages
vendent vraiment plein de choses, mais dans les plus petits villages de huttes, c'est
généralement dominé par un seul produit. Peut-être qu'un chef de village pour des raisons
religieuses ou autres ne veut pas de jalousie ou de concurrence parmi son peuple. Ou
peut-être simplement qu'ils adorent tous les tomates...
Pas de
problème. Le reste du monde est déjà en train de sombrer sous le poids de la concurrence,
je pense qu'on pourrait s'en tirer à moins. Et même si aucun gouvernement ne voudrait
l'admettre, il y a plein de monde qui pourrait apprendre une chose ou deux de l'Afrique où
la qualité de vie est à certains endroits tellement riche et profonde.
C'est
l'heure de dire au-revoir à la Tanzanie.
"kwa heri!"