Monday - March 03, 2003

Wandering around man-hell with my man

Co-dependancy in the middle-uh-no-where
Périgrinations dans un enfer d'hommes avec mon homme - Codépendance au milieu de nulle-part

We left Touggourt and headed deeper south towards In Aménas, with hopes of catching the Swiss guy. We hit a few military check points and as always they are friendly and want to know how we feel about the war, to which they are smothered in our anti-isms for the Bush administration. At check points cameras are strictly forbidden, but once, a soldier came running up with a camera and the military took turns taking pictures with us. Then, not only do they allow us to take pictures, but they give us presents! Later on in the day, we are stopped road side drinking water, when a trucker pulls up and gives us bottled water and then asks if we need any money. We decline the money and he waves and wishes us a good journey. This is bizarre to us. Imagine people in the U.S., or yourself running up to tourists and offering gifts. Run fer your lives, its an alien.
We saw the largest dunes of our lives, some organic, some strict geometrics.


In some deserts, your tracks will be erased after one night. In others, you can see tracks that are more than a year old.
Around early evening, we pulled into a middle-of-No-Where Trucker stop. 100 noisy Diesel trucks, ferrel dogs, a restaurant that sold nothing but cans of tuna fish in tomato sauce, and enough men to pack a sardine can, but no hotel. We felt uneasy and so decided to pitch the tent 5 feet from the tuna fish store. We were invited to camp at a far off camp but were too weirded out by the isolated, uneducated environment. We planted the tent, meowed at the dogs, bought some tuna fish cans, and then got in a huge fight and went to bed angry. I remember the black sky and counting stars up to a million.
I woke still angry and i was presented with the problem of what to do when you want to strangle your mate in the middle of Africa, but he is the only one you know, can trust and who speaks your language.
I let alot of time pass, drove far apart but within eye-sight, and so on, but in the end it always comes down to the ability one has to communicate, listen and understand w/ awareness, which hasn't happened yet.
We stopped once again to drink, and a truck pulls up and a man gives us 2 bagettes of bread and welcomes us to Algeria. We laugh at the hospitality and welcome we have consistently received. We are munching on the bread when we see a motorcycle approaching. The Swiss! He looks like Mad Max on his big, black older BMW 800. he speaks French, English and German. thank lords, and so we compare notes, equipment, stories and decide to travel together. We stop for lunch and learn more about each other. He is bright and I like his presence. He listens which is a rare trait, and seems to consider everything carefully that is said. we sit around for awhile and talk in our funny accents.
Pierre and I left to walk through town and for the first time a woman approached me and extended her hand with a loud, "Bonjour". I was estatic and sorry I didn't speak French so I could talk more. Her hand was dyed with henna and beautiful. Looking at the women can tell you much about a town. How covered they are, their eye-movements, the fabrics of dress and their presence in public. Some seem free and able to express themselves and therefor there is an overall happiness in not only the women, but the men as well. In others, it appears to be the antithesis of joy.
Since I don't know the subtleties of culture and differences from town to town, I have to find other ways to discover it.


Nous quittons Touggourt et nous dirigeons plus profond vers le sud en direction d'In Aménas, avec l'espoir de trouver un Suisse. Nous croisons quelques points de contrôle militaires et comme toujours, ils sont sympas et veulent savoir ce que nous pensons de la guerre, ce à quoi ils restent étouffés par nos anti-ismes envers l'administration Bush. Au points de contrôle, les appareils-photo sont strictement prohibés mais à un moment, un soldat arrive en courant avec un appareil et les soldats prennent tour-à-tour des photos avec nous. Ensuite ils nous autorisent non seulement à prendre des photos nous-mêmes, mais en plus ils nous filent des cadeaux! Plus tard le même jour, nous nous arrêtons au bord de la route pour boire de l'eau, quand un routier se gare, nous tend une bouteille d'eau minérale et nous demande si nous avons besoin d'argent. On refuse l'argent, il nous salue de la main et nous souhaite un bon voyage. C'est bizarre pour nous. Imagine les gens aux US, ou encore toi-même, courant vers les touristes pour leur offrir des cadeaux. Enfuyez-vous, c'est un étranger!
Nous avons vu les plus grandes dunes de notre vie, certaines organiques, d'autres strictement géométriques.



Dans certains déserts, tes traces sont effacées après une seule nuit. Dans d'autres, tu vois des traces qui datent de plus d'un an. Vers la fin d'après-midi, on s'arrête à un station au milieu de nulle-part. Une centaine de camions diesel bruyants, des chiens abandonnés, un restaurant qui ne vend rien d'autre que des boites de thon à la tomate, et suffisemment d'hommes pour remplir un boite de sardines, mais pas d'hotel. On se sent mal à l'aise et on décide de planter la tente à 3 mètres du magasin de thon. Nous avons été invités à camper dans un endroit à l'écart mais nous étions trop dérangés par l'isolation et le manque d'éducation de l'environnement. Nous plantons la tente, miaulons aux chiens, achetons quelques boites de thon, pour ensuite démarrer une scène de ménage et aller au lit fâchés. Je me souviens du ciel noir et avoir compté les étoiles jusqu'au million.
Je me réveille encore fâchée et fais face au problème de savoir quoi faire quand tu veux étrangler ton partenaire au milieu de l'Afrique, mais c'est la seule personne que tu connaisses, en qui tu fasses confiance et qui parle ton language.
Je laisse le temps passer, je conduis à distance mais toujours en ligne de vue, etc, mais à la fin ça revient toujours à la faculté qu'on a à communiquer, écouter et comprendre avec lucidité, ce qui n'est pas encore arrivé.
Nous nous arrêtons une fois de plus pour boire, un camion se gare et le type nous offre 2 baguettes de pain et nous souhaite la bienvenue en Algérie. Nous rigolons à l'hospitalité et à l'accueil que nous avons constemment reçu. Nous grignotons le pain quand nous voyons une moto arriver. Le Suisse! Il a l'air de Mad Max sur sa vieille grosse BMW noire. Il parle français, anglais et allemand, Dieu merci, et nous comparons notes, équipements, histoires et décidons de voyager ensemble. Nous nous arrêtons pour déjeuner et se connaître un peu plus. Il est brillant et j'aime sa présence. Il écoute, ce qui est une qualité rare, et semble considèrer avec attention tout ce qui se dit. Nous nous asseyons en cercle et parlons dans nos accents rigolos.
Pierre et moi partons pour marcher en ville et pour la première fois, une femme m'approche et me tend la main avec un "Bonjour!" bien clair. Je suis en extase mais désolée de ne pas parler français pour causer un peu plus. Sa main est superbe, teinte de henné. Observer les femmes peut vous dire beaucoup sur une ville. La manière dont elles sont couvertes, le mouvement de leurs yeux, la texture de leur robe et leur présence en public. Certaines semble libres de s'exprimer elles-mêmes et il y a donc un sentiment général de bonheur non seulement chez les femmes, mais chez les hommes aussi. Dans d'autres, c'est l'antithèse de la joie.
Comme je ne connais pas les subtilités de la culture et les différences d'une ville à l'autre, je dois trouver d'autres moyens de le découvrir.


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