Super time-warp adventure through Peru
Forward or backwards, that is the question
Super fuite dans le temps à travers le Pérou - En avant ou en arrière, telle
est la question
One day, Pierre
and I are exploring the old stone streets and we hear a thundering stampede behind us.
Next we see several of the old women in front of us frantically gathering their crafts
into bundles, but it's not fast enough. We turn to see a group of 10 or so policemen in
police riot gear running top speed around the corner and towards the women. The women
cling to their belts and cloths but the cops violently rip everything they can out of
their hands. The women cry and plead but the cops take all they can and then run off down
the street cheering. The women fall to the ground crying. We learn that the shopkeepers
don't want the campesinas cutting in on their tourist market and so call the cops
on them. And the cops get, if not a kick-back from the shops, then certainly a take of the
booty that they have confiscated.
This must be Peru's version of corporate
take-over. No more street vendors, no more bargaining. The poor didn't pay to be there, so
they will be humiliated, starved, ran, whatever works, out of city center. It was quite
brutal and made me feel helpless. Cops in riot gear vs Old women, face to face and over in
a nanosecond. A concept no one in their right mind could dream up.
Fortunately the
cops haven't invaded the markets in the rest of the country yet (maybe because tourists
and tourists stores usually stay away) and it is in these places where Pierre and I have
the best experience in terms of connecting with the locals, and seeing the most
extraordinary occurrences. (Check out the Peruvian
Markets slideshow to get an idea!)
Laying here in the hotel, I can
hear 467 horns blaring outside, a blown-out AM radio blasting fuzz downstairs, and a lot
of grunting vibrations coming through the paper-thin walls from the $3 a night "hotel"
next door. Welcome to Lima, Peru! The land where eastern block-inspired architecture, air
thick with carbon-monoxide, and strewn poverty all participate to the uglification of the
city. It is here, after two years of constant travel, that I turn into a camel. I lay down
and tell Pierre it is time. Time to return to the US for a few months of some much needed
relax and repair.
We hurriedly begin looking for flights, but due to all the
hurricanes occurring around Florida, we find ourselves completely stranded. Planes are
backed up several weeks, if not months. The price tag too, is triple what we imagined.
This might not be so bad on a beach, a mountain, or a place of beauty. But here all we
have is Lima and enough pollution to inspire a "Get grandma inside quick" precinct alert.
It's enough to give me a hyponchondriacal explosure and lurch for a 10 a.m. shot of
Tequila.
And so what is the best way to wait several weeks in a large city, after
you have been on the road for almost 2 years? YOU SHOP!
Pierre and I decide to
prepare ourselves for reentry into "civilized" lands, and to look the part, we make an
appointment for our yearly dentist check up. In fact, we book an entire week's worth of
work at the best dentist in the country (President of the Peruvian Dental Association, US
degreed, most modern equipment) and I receive 1 porcelain crown, 1 root canal, 5 cavity
fillings, the rebuilding of 2 teeth, and a professional whitening, all that for less than
a thousand bucks. In the US, even a small town butcher couldn't have done it for a 2nd
mortgage price tag of $3000.
Another way we deal with the gross over-exposure to
ugliness is to go shopping for llama! Peru is the paradise for llama clothing, and the
plush, beautiful tones and textures have put us in a frothing frenzy. We walk into stores
and rub all over the clothing like cats on nip. Pierre even asks the salesman if he can
rent the $1,600 Vicuna shawl for one night to sleep with it, but Mr. 5-star tailleur is
lost to the humor.
The 3rd and best way we know to deal with our current doldrums
is to eat Sushi. In Peru, they call it Ceviche. It's the same thing except that instead of
2 little fish fillets, here, you get the whole fishnet in your plate: a big pile of raw
fish, clams, shrimps, mussels, scallops and even some seaweed for a mere $3. So we eat
Sushi every night, every day and sometimes every night and day... but after so many
feeding frenzies, Pierre and I come up with a big-bad case of intestinal WORM. We are
unsure which type though. Is it the gaggles of hundreds of small ones? Or perhaps the one
big giganto worm? Oh man, it is so gross. We plan on getting some intestinal land-mine
pills at the nearest clinic, and then decide the best way to celebrate the death of our
worm will be by eating more Sushi!
Finally, I am leaving you with pictures of the
only thing that really justifies a stop in Lima for a couple of days (besides shopping and
eating Ceviche): a visit to the most beautiful pre-columbian museums in the
world...
Un jour, Pierre et moi sommes
en train d'explorer les vieilles rues pavées quand nous entendons un bruit de troupeau en
pleine charge derrière nous. L'instant suivant nous voyons plusieurs vielles femmes devant
nous ramassant leurs articles en catastrophe dans des paquets, mais c'est déjà trop tard.
Nous nous tournons pour voir un groupe d'une dizaine de flics en équipement anti-émeute
tournant le coin de la rue à toute allure et se précipitant vers les femmes. Elles
s'accrochent à leurs sangles et leurs ballots mais les flics leur arrachent violemment des
mains tout ce qu'ils peuvent. Les femmes pleurent et supplient mais les flics ramassent
tout ce qu'ils peuvent et se mettent à dévaler la rue en célébrant. Les femmes tombent au
sol en pleurant. Nous apprenons que les marchands dans les boutiques du coin ne veulent
pas que les campesinas viennent empiéter sur leur part de marché aux touristes et
donc appellent les flics pour les balancer. Et les flics, même s'ils ne touchent pas de
pot-de-vin des magasins, se prennent certainement une part du butin qu'ils ont
confisqué.
Ça doit être la version péruvienne de l'invasion des supermarchés. Plus
de vendeurs de rue, plus de marchandage. Les pauvres n'ont pas payé pour être là, donc ils
seront humiliés, affamés, chassés, n'importe quoi qui marche, hors du centre-ville.
C'était vraiment brutal et ça m'a fait sentir complètement impuissante. Flics en tenue de
combat contre Vieilles femmes, face-à-face et terminé en une nanoseconde. Un concept que
personne n'aurait pu rêver en toute conscience.
Heureusement les flics n'ont pas
encore envahi les marchés dans le reste du pays (peut-être parce que les touristes et les
magasins à touristes restent d'habitude à bonne distance) et c'est là que Pierre et moi
avons eu les meilleures expériences de connexion avec les gens du coin, et témoigné des
événements les plus extraordinaires. (Feuilletez le diaporama sur les Marchés
Péruviens pour avoir une idée!)
Allongée
ici à l'hôtel, je peux entendre 467 klaxons pétaradant dehors, une radio AM défoncée
hurlant en bas, et plein de vibrations grognantes venant à travers les murs fins comme du
papier de l'"hôtel" voisin à 3 dollars la nuit. Bienvenue à Lima! Le pays où
l'architecture soviétique, l'air épais de monoxyde de carbone et la pauvreté disséminée
dans tous les coins participent tous à l'enlaidissement de la ville. C'est ici après 2 ans
de voyage continuel que je transforme en chameau. Je me couche par terre et dis à Pierre
qu'il est l'heure. L'heure de revenir aux US pour quelques mois pour une relaxation et
réparation bien nécessaire.
Nous commençons aussitôt à chercher des vols, mais à
cause de tous les ouragans autour de la Floride, nous nous trouvons bloqués. Les avions
sont bookés pour les semaines, si ce n'est les mois, à venir. Le prix aussi est le triple
de ce que nous avions imaginé. Ce ne serait peut-être pas trop mal sur une plage, une
montagne, ou un endroit de beauté. Mais ici tout ce que nous avons, c'est Lima et
suffisamment de pollution pour déclencher une alerte de quartier dans le style "Rentre
Mémé dedans, vite!". C'est assez pour me donner une explosition hyponcondriacale et
m'enfiler un shot de Tequila à 10 heures du matin.
Et donc quelle est la meilleure
manière d'attendre plusieurs semaines dans une grande ville quand tu as été sur la route
pendant 2 ans? Tu vas faire du SHOPPING!!
Pierre te moi décidons de nous préparer
pour la ré-entrée dans les contrées "civilisées", et pour tenir le rôle, nous prenons
rendez-vous pour notre visite annuelle chez le dentiste. En fait, nous réservons une
entière semaine de travail chez le meilleur dentiste du pays (Président de l'Association
Dentaire Péruvienne, diplôme US, équipement des plus modernes) et je reçois 1 couronne de
porcelaine, 1 traitement de racine, 5 plombages, 2 reconstructions et un blanchiment
professionnel, tout ça pour moins de 1000 balles. Aux US, même un boucher de village
n'aurait pas pu le faire pour un prix de $3000 à hypothéquer la baraque.
Un autre
manière d'échapper à la surexposition de laideur, c'est d'aller faire du shopping de lama!
Le Pérou est le paradis pour les vêtement en lama, et la richesse des tons et des textures
nous font baver d'envie. Nous entrons dans les magasins et nous frottons sur tous les
habits comme des chats dans un boite d'herbe-à-chat. Pierre demande même au vendeur s'il
peut louer le châle en Vicuña à 1600 dollars juste pour une nuit pour dormir avec, mais Mr
le tailleur 5-étoiles ne saisit pas l'humour.
La troisième et meilleure méthode de
supporter notre condition, c'est d'aller manger des Sushi. Au Pérou, ils l'appellent
Ceviche. C'est la même chose sauf qu'à la place de 2 petits filets de poisson, ici, tu
reçois toute la prise du jour dans l'assiette: un gros tas de poisson cru, des clams,
crevettes, moules, coquilles St Jacques et même des algues pour à peine 3 dollars. Donc
nous bouffons des Sushi tous les soirs, tous les jours et quelquefois même nuit et jour...
mais après s'être empiffrés tant de fois, Pierre et moi nous retrouvons avec un gros
méchant cas de VERS intestinal. Nous ne savons pas très bien quel type. Est-ce que c'est
la colonie de centaines de petits machins? Ou peut-être un énorme giganto vers? Beurk,
c'est vraiment dégueu. Nous espérons obtenir des pilules du style mine anti-personnel
intestinale à la clinique la plus proche, et puis nous décidons que la meilleure façon de
célébrer la mort du vers, c'est d'aller bouffer encore plus de Sushi!
Finalement,
je vous laisse avec des photos de la seule chose qui justifie vraiment de s'arrêter 2
jours à Lima (à part le shopping et le Ceviche): une visite aux plus beaux musées
pré-colombiens du monde...